Jean Mein est né à Marseille le 17 avril 1912 et décédé à Clamart le 19 novembre 2001. Il est le fils du peintre Etienne Mein. Il épouse en 1933 Madeleine Chave qui lui donnera un fils et restera la fidèle compagne à qui il dédiera tout au long de sa vie un grand nombre de ses œuvres.
Il fait ses études aux Conservatoires de Marseille et de Toulon, ainsi qu’à l’Ecole Normale de Musique de Paris, sous la direction d’Alfred Cortot, dont il sort « Diplomé N°1 ». Yvonne Lefébure y était son professeur. Il obtient en 1939 le 1er Grand Prix Triennal de piano de la ville de Toulon.
Après quelques années difficiles, il partagera sa carrière à Marseille entre l’Orchestre des Concerts Classiques et le Conservatoire. Aux Concerts Classiques de Marseille il sera timbalier, Chef de la Chorale des Concerts Classiques, et administrateur. Au Conservatoire de Marseille, dirigé par André Audoli puis par Pierre Barbizet, il enseignera le solfège pendant trente ans et créera une classe de perfectionnement, ainsi que la classe de préparation au Certificat d’Aptitude aux fonctions de Professeur de Solfège (Concours Centralisé à Paris où il a été membre du jury). Il a eu la joie de voir un de ses anciens élèves, Y. Callier, lui succéder comme Professeur au Conservatoire de Marseille. Il a dirigé également l’orchestre du conservatoire.
Il reçoit en 1960 le prix de l’Association des Arts, Lettres et Sciences de Provence.
En plus de nombreux solfèges, dont l’un en collaboration avec P. Barbizet, il a composé des mélodies, toutes orchestrées. Ses œuvres instrumentales d’inspiration toujours intérieure, s’adressent parfois à des thèmes philosophiques ou religieux. « L’Aventure Musicale », qui a été jouée par Maxence Larrieu, stigmatise les erreurs d’un orgueil démesuré, et le « Poème » pour violoncelle et orchestre, joué deux fois aux Concerts Classiques de Marseille par Jean Silvy, est inspiré par la phrase « Seigneur, écoutez ma prière, et que mes cris s’élèvent jusqu’à vous… Mais dites seulement une parole et mon âme sera guérie ». Il a également composé une sonate pour violoncelle et piano (interprétée à la radio avec Jean Silvy), un quintette pour cordes et piano, ainsi que diverses œuvres pour orchestre et pour piano.
Jean Mein pouvait paraître très sérieux dans sa vie professionnelle, mais il n’en aimait pas moins plaisanter et extérioriser son bonheur, notamment au cœur de magnifiques spectacles de la nature – peut-être une manifestation de l’héritage artistique de son père…